Présentation

L’Association internationale des criminologues de langue française (AICLF), fondée à Genève en 1987, a pour but de favoriser les relations entre universitaires, praticiens et chercheurs qui étudient le phénomène criminel ou travaillent en criminologie appliquée, leur trait d’union étant l’utilisation du français dans leurs échanges internationaux.

Le monde scientifique tend à se donner, depuis plusieurs années déjà, une langue d’échange unique à travers l’anglais. Cette évolution, inévitable sans doute, n’exclut pas l’importance des langues nationales, expression d’une identité nationale propre. Ce n’est pas être isolationniste que de constater l’effet réducteur d’une langue appliquée à une culture, un mode de pensée, une construction psychologique différente.

La nécessité s’est donc fait sentir en matière de sciences humaines, et plus particulièrement de criminologie, de donner le moyen, à tous les chercheurs et praticiens dont la langue de travail est le français, d’échanger leurs travaux et expériences au sein d’une structure supranationale, dynamique et privilégiant le français à tous les stades du recueil et de la diffusion de l’information. L’interaction interpersonnelle et l’établissement de liens de collégialité au-delà des frontières sont encouragés.

C’est de cette idée qu’est née, en décembre 1987, l’Association Internationale des Criminologues de Langue Française (A.I.C.L.F.).

Créée par le professeur Denis SZABO, cette Association a pour objectif principal de favoriser et développer les relations entre universitaires, chercheurs et praticiens, contribuant, tous domaines confondus, à la prévention du crime et à l’amélioration des méthodes pénales. Son originalité est de constituer un réseau francophone de la criminologie en donnant comme fondement pour ses actions, l’utilisation de la langue française et la promotion de celle-ci sur la scène mondiale. La Revue Internationale de Criminologie et de Police Technique et Scientifique (R.I.C.P.T.S.) en ouvrant ses pages à notre Association, est devenue l’organe d’expression et de liaison des criminologues de langues française, permettant ainsi la publication régulière sur la scène mondiale, des travaux effectués. Dès sa constitution, l’AICLF a reçu les marques d’intérêt et de soutien de plusieurs gouvernements, dont entre autres ceux de la France, de la Suisse et de la Belgique, qui ont vu dans cette initiative l’une des premières manifestations concrètes de la communauté scientifique internationale rassemblée par une pensée et une culture francophone, y compris dans le diasporas où le français reste une langue de communication et d’échange encouragée par le monde académique.